20 excuses les plus utilisées pour procrastiner (1ère partie)
As-tu déjà ressenti cette étrange sensation d'être à la fois consciente de l'importance de ce que tu as à faire, mais d’être incapable de passer à l'action ?
T’arrive-t-il de remettre facilement les choses à plus tard, d’un revers de la main ?
En réalité, la procrastination est une expérience partagée par beaucoup d'entre nous.
Les émotions qui l’accompagnent sont variées : la frustration, la colère envers soi-même, l'anxiété face à l'ampleur de la tâche, ou même un sentiment d'impuissance.
Et cela nous amène à nous poser une question cruciale : quelles sont les raisons qui nous poussent à procrastiner ?
L'art de repousser les choses peut être aussi subtil que puissant (dis merci à ton sympathique fuyant), et il peut avoir un impact significatif sur nos vies.
Si tu ne sais pas encore ce qu’est le sympatique fuyant, je t’invite a lire l’article qu’est-ce que la Théorie PolyVagale et comment elle peut t’aider dans ta vie.
Dans article, en deux parties, nous allons explorer les 20 des excuses les plus courantes qui nous empêchent de passer à l'action.
Et ce n'est pas tout, car tu vas découvrir également comment les surmonter, une par une, pour que tu puisses enfin reprendre le pouvoir sur ta vie et poser les actions nécessaires à l’atteinte de tes objectifs.
C’est partie !
1. Le perfectionnisme
Le perfectionnisme pousse certaines personnes à attendre le moment idéal pour commencer une tâche. Ils cherchent à éviter toute erreur, ce qui peut être paralysant.
La peur de ne pas atteindre des standards élevés peut être accablante, ce qui conduit à la procrastination.
Le perfectionnisme peut être une excuse pour ne pas agir tant que les conditions ne sont pas parfaites. Cela fausse complètement le point de vue de la personne sur ce qu’est un travail acceptable et la rend plus encline à tergiverser chaque fois qu’elle a le sentiment qu’elle serait incapable de réaliser un travail impeccable.
Au final, plus la personne retarde les choses à cause de ses tendances perfectionnistes, plus elle devient malheureuse.
Par ailleurs, la procrastination entraîne une augmentation du stress et de la frustration.
Les solutions pour ne pas les subir?
Premièrement, remet en perspective la différence entre un travail parfait et un travail presque parfait. Parfois la différence est très minime.
Deuxièmement, pense à ce que te coute réellement ton perfectionnisme, à la paralysie dans tes inactions, à ton niveau de stress, aux opportunités que tu peux manquer.
Et finalement, questionne toi sur le pourquoi tu veux être parfait dans tout ce que tu fais ? Est-ce la peur de ne pas répondre aux attentes même si elles sont irréalistes ? Prends-le temps de te questionner et de chercher les réponses.
2. La peur de l'échec
La peur joue un rôle prépondérant dans notre tendance à procrastiner. Elle se manifeste de différentes façons, mais l’une des plus fortes est la peur de l’échec.
En effet, la peur de l'échec peut être un motif majeur de procrastination. C'est le sentiment d'appréhension que l'on ressent lorsque l'on veut faire quelque chose, mais que l’on craint de ne pas réussir de la faire comme prévu.
Cette peur peut provenir d’un manque de familiarité avec une tâche ou un processus, d’une expérience passée traumatisante, ou même d’une idée ancrée en nous sur notre incapacité à faire une chose précise.
La procrastination à cause de la peur de l’échec devient un mécanisme d'auto-protection. C’est pour s’éviter cette douleur potentielle, que certaines personnes préfèrent ne pas commencer leur tâche.
Des solutions ?
Commencer par reconnaitre que la peur de l’échec fait partie de notre nature humaine.
Ensuite, il serait judicieux de revoir le sens que l’on donne à cette peur. Peut-être de la voir comme une sorte de feedback qui nous indique que l’action ou la stratégie entreprise n’est pas la bonne.
Puis, redéfinir cette peur comme une simple donnée plutôt que comme un indice de notre dignité.
Enfin ne pas oublier que même les plus grands de ce monde on échoué a de multiples reprises dans certains de leurs projets (Abraham Lincoln, Michael Jordan, JK Rowling, Thomas Edison...).
3. La peur du succès
Celle-ci est tout aussi invalidante que peut l’être la peur du l’échec.
Il peut sembler étrange de craindre le succès, car ce dernier peut entrainer de nouvelles responsabilités et des attentes accrues. Les personnes qui procrastinent par peur du succès ne veulent pas se sentir submergées par les pressions supplémentaires qu’il peut apporter.
Parfois cette peur découle d’un sentiment de culpabilité. Lorsque, par exemple, on se sent comme un imposteur qui ne mérite pas le succès qu’il a. On finit alors par s’auto-saboter.
Quoi faire ?
Il faut voir la peur du succès non pas comme le simple fait de procrastiner mais plutôt comme une cause de procrastination.
Tu dois rechercher les raisons qui te poussent à retarder une action, et te demander ce qui pourrait arriver si tu la réussissais conformément à tes objectifs ?
4. La peur du jugement
Craindre le jugement des autres est une émotion puissante. Le sentiment d'être critiqué ou mal compris peut être très inconfortable. Par conséquent, certaines personnes procrastinent pour éviter d'exposer leur travail aux autres et de subir d'éventuelles critiques.
La solution ?
Pour te détacher de la peur du jugement, tu dois travailler sur ton estime de soi et sur ta propre valeur à tes yeux. Tu dois également développer ta confiance en ce que tu fais.
5. Le sentiment d’être dépassé
Il n y a aucune honte à se sentir dépassée ni anxieuse. Nos obligations et nos responsabilités s’accumulent au point où nous nous sentons oppressées.
Une tâche stressante ou difficile, des projets que nous menons, nos relations, la société et bien d’autres raisons encore, nous mènent à l’anxiété.
Et pour échapper temporairement à cette anxiété, la procrastination devient une stratégie de défense.
En effet, en reportant la tâche à plus tard, on évite temporairement les sentiments d'anxiété.
Une piste de solution?
Pour te défaire de ce sentiment, tu dois arriver à prendre du recul et à déceler ce qui cause vraiment ce sentiment. Il n’y a qu’après cela que tu peux créer un plan qui va te permettre de lutter contre les déclencheurs et résoudre ces sentiments qui te retiennent.
Par exemple, si la cause de ton anxiété ou de ton irritabilité est un manque de sommeil, eh bien tu dois t’organiser pour pouvoir dormir plus.
6. Le manque de clarté de la tâche
Si une tâche n'est pas bien définie, il est difficile de savoir par où la commencer. L'absence d'objectifs clairs peut rendre une tâche démotivante, car on ne sait pas exactement ce qui doit être accompli. Dans cette confusion, il est facile de remettre la tâche à plus tard.
La solution?
Ce qu’il te reste donc à faire, est d’abord de revoir tes objectifs. Sont-ils mesurables, réalistes, atteignables et limités dans le temps ? Ensuite choisis-en un et découpe-le en sous-tâches. Cela te paraitra plus clair et plus facilement réalisable.
7. La paresse
Beaucoup de personnes pensent que la paresse et la procrastination sont si étroitement liées. Certains pensent même qu’il s’agit du même concept.
En réalité, les comportements sont totalement différents. Alors que la paresse peut souvent mener à la procrastination, les procrastinateurs ne sont pas forcément des paresseux.
La paresse est une réticence, voir un refus catégorique d’accomplir une tâche tandis que la procrastination consiste à retarder l'action sur une tâche.
Par exemple, étudier pour un examen. Même si l’étudiant procrastinateur repousse ses révisions en vue d’un l’examen, il sait que tôt ou tard il devra étudier car il devra passer son examen. Tandis que l’étudiant paresseux ne révisera pas du tout, il n’accomplira tout bonnement pas la tâche.
Donc si tu as habituellement des problèmes de paresse, tu sais que tu mets des tâches de coté, de manière définitive.
Alors comment briser cette habitude ?
La première chose à faire est d’identifier les raisons de ta paresse. Est-ce parce que tu as une faible image de toi, est-ce plutôt parce que tu ne vois aucun intérêt à réaliser une tâche, ou tu trouves simplement la tâche désagréable ?
Identifie le déclencheur. Trouve ensuite les obstacles qui peuvent t’empêcher d’agir. Et prends tout simplement l’habitude d’agir, de passer à l’action.
8. L'impulsion Vs. la planification :
Cette excuse de procrastination repose sur une préférence pour la réactivité au détriment de la planification proactive. Les personnes qui privilégient l'impulsion ont tendance à agir en fonction de leur humeur, de leurs envies ou de leur état d'esprit du moment. Au lieu de suivre un plan établi à l'avance, elles s'orientent vers ce qui leur semble le plus attrayant à un moment donné.
Par exemple, imagine que tu aies une liste de tâches à accomplir, mais que tu te retrouves soudainement inspirée pour faire quelque chose de totalement différent, quelque chose qui ne figure pas du tout sur ta liste.
Plutôt que de résister à cette impulsion, tu abandonnes tes tâches prévues et tu te lances dans la réalisation de cette nouvelle activité. Cela peut sembler satisfaisant à court terme, mais cela peut également conduire à la procrastination sur tes tâches importantes et à une perte de productivité globale.
Le choix impulsif peut entrainer une perte de temps, une dispersion d'énergie et de la frustration lorsque tu réalises que tu n'as pas progressé dans tes tâches essentielles. L'impulsion peut te faire passer d'une activité à l'autre sans accomplir grand-chose de significatif.
Comment surmonter cela ?
La clé pour surmonter cette excuse de procrastination est d'équilibrer l'impulsion avec une planification réfléchie. Il est important de reconnaître que l'impulsion peut être utile dans certaines situations, mais elle ne doit pas dicter constamment tes actions.
Établis un plan réaliste pour tes tâches prioritaires et fixe des limites de temps pour tes moments d'impulsion.
Par exemple, tu pourrais te permettre de suivre une impulsion créative pendant une pause, mais ensuite tu te remets à tes tâches planifiées. La gestion habile de ces impulsions peut t'aider à maintenir ta productivité tout en satisfaisant ton désir de spontanéité.
9. Le manque de motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque est le moteur interne qui pousse à accomplir une tâche pour la satisfaction personnelle qu'elle procure. Lorsqu'il manque cette motivation, une tâche peut sembler dépourvue de sens ou de plaisir, ce qui conduit à la procrastination.
Supposons que tu aies un projet au travail qui ne t'intéresse pas du tout. Tu te sens obligée de le faire, mais il ne suscite aucune passion en toi. En conséquence, tu trouves constamment des excuses pour ne pas le démarrer. Cette absence de motivation intrinsèque peut entraîner un retard dans le travail.
Par conséquent, la procrastination due au manque de motivation intrinsèque peut également une baisse de la qualité du travail et un sentiment de frustration. Les tâches peuvent sembler fastidieuses et dépourvues de sens, ce qui nuit à la motivation.
Que faire?
Pour surmonter cette excuse, essaie de trouver un moyen de rendre la tâche plus significative ou intéressante pour toi.
Peux-tu identifier un aspect de la tâche qui te passionne ou qui peut être bénéfique pour toi sur le long terme ? En trouvant un lien personnel avec la tâche, tu peux augmenter ta motivation intrinsèque.
10. Les distractions en ligne :
Les distractions en ligne, comme les réseaux sociaux, ou les jeux vidéo, sont des sources infinies d'attractions instantanées. Elles détournent l'attention des tâches importantes, ce qui peut mener à la procrastination.
Par exemple, tu pourrais commencer à travailler sur un projet important, mais dès que tu ouvres ton ordinateur, tu te retrouves rapidement à parcourir les réseaux sociaux. Ce comportement te fait perdre du temps précieux et te détourne de ta tâche principale.
La procrastination due aux distractions en ligne peut aussi mener à une perte de productivité, un retard dans les projets et une augmentation du stress.
La facilité d'accès aux distractions peut rendre difficile le maintien de la concentration.
Une solution?
Pour contrer cette excuse, il est essentiel de créer un environnement de travail sans distraction. Cela peut inclure la désactivation des notifications sur les appareils, l'utilisation d'applications de blocage de sites web pendant les heures de travail ou la définition de limites de temps pour les activités en ligne non essentielles.
Voila, nous nous arrêtons là pour le moment et je te remercie de m’avoir lu jusque là.
Si tu as déjà utilisé l’une des excuses citées dans cet article pour justifier ta procrastination, ne t’inquiètes pas, tu n'es pas seule.
N'oublie pas que personne n'est parfait, et il est normal d'avoir des moments de procrastination.
Ce qui compte, c'est de comprendre les causes et savoir ce que tu dois faire pour les dépasser.
Dans le prochain article, nous poursuivrons notre liste. Ne le rate pas.
Alors, dis-moi en commentaire l’excuse que tu utilises ou utilisais le plus souvent.
Sereinement, Guirlène